Ekium participe à l'industrialisation du programme de Frégates de Défense et d'Intervention pour Naval Group

Nous partons à la rencontre de Laurent, Chargé d’Affaires au sein d’Ekium Cherbourg (anciennement DIVA Ingénierie). 

Depuis 2020, il participe à l’industrialisation du nouveau programme de Frégates de Défense et d’Intervention (FDI) pour le compte de notre client Naval Group, à Lorient (56). Ce projet repose, à ce jour, sur la fourniture de 5 frégates pour la Marine Nationale Française ainsi qu’un programme d’export pour le compte de la Marine Nationale Grecque.

La Frégate de défense et d’intervention (FDI) est un bâtiment de combat multirôle

Le programme des FDI participe au renouvellement et au renforcement de la flotte française de surface, conformément à la Loi de programmation militaire 2019-2025.
D’une longueur d’environ 120 mètres et d’une largeur de 17,7m, cette nouvelle frégate peut atteindre une vitesse de 27 nœuds (50 Km/h).  
Fortement armées de missiles, les FDI peuvent embarquer un hélicoptère lourd, un drone aérien, mais aussi mettre en œuvre des forces spéciales avec leurs deux embarcations pour commandos. Elles sont équipées du radar Seafire à quatre panneaux fixes qui leur confère, associé au système de mise en œuvre des missiles, des capacités de défense de zone.

Depuis son lancement, ce projet de grande ampleur se déroule en 3 grandes phases :

  • La Conception (L’emménagement) : L’emménagement est un terme particulier à Naval Group qui décrit les activités de modélisation 3D des équipements, des tuyaux, des carlingages, des parquets, des cloisons, des câbles…  C’est une activité centrale de la conception car elle consolide la contribution itérative des architectes, des coquiers, des systémiers, des fonctions achetables, des technologues, …

  •  L’Industrialisation : Laurent et son équipe interviennent lors de cette phase qui consiste à élaborer le dossier industriel à partir des données de conception en cohérence avec la logique de la construction du navire.

  • La production : consiste en la fabrication, le montage et le suivi de conformité.

Ce projet est complètement novateur par la mise en place et l’utilisation de nouvelles méthodologies, de nouveaux outils de CAO (Conception Assistée par Ordinateur) et d’industrialisation dont ODIN (Outils Dédié à l’Industrialisation). Une refonte complète des méthodes de travail a été adopté par tous ! 

Zoom sur la phase d’Industrialisation :

FDI

L’Industrialisation, c’est le quotidien de Laurent et de l’ensemble des collaborateurs sur site. Pour faire simple, c’est récupérer l’ensemble des données qui ont été produites en phase amont de conception pour ensuite les exploiter, les enrichir et les structurer dans l’outil ODIN afin d’être mises à disposition de l’atelier de fabrication et/ou du bord pour le montage final. Cela concerne notamment :

  • L’établissement des gammes de montage de fabrication
  • La génération des campagnes de contrôle à propager
  • La délivrance des matériels/équipements
  • La mise à disposition des plans de définition

     

En d’autres termes, c’est garantir via une activité de standardisation et d’optimisation industrielle, la productibilité, la maintenabilité et la constructibilité des produits en cohérence avec les objectifs de qualité, coût, délai, sécurité et environnement définis par le programme.

Cette phase d’industrialisation est répartie en 4 métiers :

  • La Chaudronnerie : fluides et réseaux
  • La Mécanique : éléments de structures, carlingages
  • L’Electricité : câbles du réseau électrique dans le navire
  • La Coque : structure globale du navire et des équipements.

     

Les équipes de Laurent sont acteurs majeurs depuis le lancement du projet sur les périmètres Chaudronnerie Mécanique et interviennent depuis peu en renfort sur le métier Electricité.

Lors de phase d’industrialisation du premier navire, jusqu’à 18 collaborateurs Ekium ont travaillé conjointement sur la chaudronnerie et la mécanique.

Une logique de construction à respecter

Un navire se construit selon une logique dite d’« assemblage » de blocs individuels, correspondant à différentes parties du navire.
La conception et la fabrication de chaque micro-bloc est faite de manière indépendante, au fur et à mesure ces micro-blocs sont assemblés pour n’en faire plus qu’un.

Cette technique permet de raccourcir les délais en travaillant sur plusieurs blocs en même temps pour ensuite procéder aux phases d’assemblage de manière échelonnée, et ne pas avoir besoin que l’intégral soit fabriqué à la fin.

Depuis plusieurs années maintenant, Laurent est passionné par ce challenge technique qui lui est demandé au quotidien pour la construction de ces 6 frégates :  s’intéresser, maitriser le langage d’un milieu qu’il ne connaissait pas auparavant, comprendre le fonctionnement du projet dans sa globalité et notamment les interactions entre les différents services et acteurs pour ensuite apporter son expertise dans le but d’une amélioration et optimisation en continu des méthodes de travail. 

La difficulté du sujet est notamment de maintenir la conformité des données d’industrialisation pour chaque navire en cours de construction en prenant en compte en temps réel les évolutions de définition et REX bord ainsi que les spécificités (Grèce/France). Il faut en effet intégrer le fait que 6 navires sont en cours de construction en simultané sur le site de Lorient avec des délais très courts à respecter» nous explique Laurent.”

Un beau challenge à relever au quotidien pour Laurent et son équipe !