Emila : Des lignes de production aux lignes de bosses !
.Arrivée en octobre, Emila est aujourd’hui ingénieure automatisme à l’agence de Dunkerque. Après trois ans d’alternance et l’obtention de son diplôme, elle s’occupe de la gestion d’instruments de contrôle et de la sécurisation du process. Elle aime travailler sur des projets concrets et continue d’apprendre chaque jour.
Dans son métier comme sur la piste, elle mise sur les mêmes qualités : réactivité, précision et capacité à garder la tête froide, même sous pression. Une fois la journée finie, Emila troque la tenue de bureau pour le BMX Race, sa passion depuis l’enfance.

Comment as-tu découvert le BMX Race ?
J’ai découvert le BMX Race quand j’avais 7 ans, dans un forum des associations avec ma sœur. Au début, je n’étais pas convaincue, mais en voyant ce sport, j’ai eu envie d’essayer. On a commencé ensemble, et ça a rapidement pris une grande place dans notre famille : mon père s’est mis au BMX aussi, et ma mère est devenue arbitre pour pouvoir nous suivre sur les compétitions. Depuis, ça rythme notre vie !

A quoi ressemble une raison pour toi ?
Ma saison est surtout cadencé par les Coupes de France, qui se déroulent sur cinq week-ends chaque année. J’y participe toujours car elles sont essentielles pour le classement national. En plus, je fais quelques coupes régionales et un championnat régional obligatoire pour rester qualifiée en National. Je dois donc maintenir mon niveau chaque saison, ce qui demande pas mal d’organisation et d’énergie !

Si tu devais associer ton style de pilotage à un animal, lequel ce serait ?
Je dirais peut-être un tigre. C’est un animal puissant et agile, et ça me correspond bien. Sur mes dernières courses, je sais que je manque encore un peu de capacité au départ, donc j’essaie de doubler dans les virages ou d’utiliser des petites techniques pour passer. L’agilité est devenue un point fort. Et côté puissance, j’ai une bonne accélération : j’arrive à appuyer fort quand il faut, comme un tigre qui bondit au bon moment !


Peux-tu nous parler de ton palmarès ?
Depuis mes débuts en 2009, j’ai vécu beaucoup de moments forts sur la piste. Voici quelques grandes étapes, et encore, je ne peux pas tout citer !
2009-2013 — Le commencement :
- 2ᵉ championnat Eure, 3ᵉ championnat Normandie
- 2ᵉ championnat Eure, 2ᵉ championnat Normandie
- Manches aux championnats d’Europe (Pays-Bas, France, Belgique) et Monde (Danemark, Angleterre)
- Qualification pour la Coupe de France 2014
2014-2016 — Début en national :
- 12ᵉ Coupe de France
- 2ᵉ championnat Normandie
- 5ᵉ indoor Caen, 4ᵉ indoor Tours
- 10ᵉ Coupe de France
- ¼ finales championnat du Monde (Belgique)
- 9ᵉ Coupe de France
- ¼ finale championnat France
- Manches championnat Europe (Italie)
2017-2018 — Les temps forts :
- Podiums indoor Caen et Tours
- 5ᵉ classement Coupe de France avant blessure
- Victoires sur 2 Coupes de France à Saint-Quentin-en-Yvelines
- 8ᵉ en finale championnat du Monde (Azerbaïdjan)
- Manches Europe (France) et Monde (USA) malgré une chute
- Forfait Europe suite à une blessure
2019-2024 — Études et reprise :
- Maladie longue en 2019, Covid en 2020
- Pause pour les études en 2021-2022
- Reprise partielle en 2023 : victoire inter-région, ¼ finale championnat France
- En 2024 : 2ᵉ championnat Normandie, victoires sur les 3 inter-région, montée en National 2025, manches championnat France.
Je suis fière de ce parcours parce qu’il montre que je n’ai jamais rien lâché, malgré les blessures, les pauses et les imprévus !
Qu’est ce qui est le plus difficile dans ce sport ?
En BMX Race, tout se joue en quelques secondes : une course, c’est 400 mètres, environ 30 à 40 secondes de sprint intense avec des bosses, des virages et des sauts. Physiquement, tout le corps est sollicité : il faut des jambes puissantes, des bras solides et être gainée de partout. Mentalement, c’est la réactivité qui compte : un départ raté, et toute la course peut basculer.

As-tu une technique pour gérer la pression ?
Avant, j’écoutais de la musique pour me concentrer, mais finalement ça m’angoissait plus qu’autre chose de me retrouver seule avec mes pensées et de trop réfléchir à la course. Maintenant, je préfère discuter avec les autres du club avant de partir sur la grille de départ : ça me détend, me change les idées et m’aide à mieux gérer le stress.
Et j’ai aussi la chance d’avoir mon copain, qui sait toujours trouver les mots ou la petite blague pour me faire sourire et me détendre avant chaque tour !
BMX Race : individuel ou collectif ?
Même si le BMX Race est une course individuelle, il y a un vrai esprit collectif au club. On s’entraîne ensemble, on se conseille sur les trajectoires, on se motive. C’est un peu comme au travail : chacun a sa part à faire, mais on peut toujours demander de l’aide autour de soi.
Comment trouves-tu ton équilibre ?
Le plus difficile pour moi, ce n’est pas forcément d’organiser mon planning, mais de gérer la fatigue. Allier le travail, les entraînements et les compétitions tout en gardant un peu de temps pour moi, c’est un vrai défi. Je sais aussi que je ne veux pas viser la catégorie Élite ou les JO, car ça demanderait trop de sacrifices et on ne peut pas vraiment en vivre. Pour moi, le BMX doit rester une passion, et je veux garder ce plaisir intact.
