Théo, ingénieur ET virtuose

Théo travaille à nos côtés depuis plus d’un an dans le service Nucléaire de Pierrelatte où il a intégré nos équipes au poste d’Ingénieur d’Études en Électricité.

 Il travaille sur des projets de réexamens de sûreté nucléaire consistant à l’analyse d’une installation pour trouver des non-conformités et ainsi proposer des solutions d’amélioration.

Véritable virtuose, il nous partage sa passion pour la musique.

Quelles sont tes débuts dans la musique ?

J’ai grandi dans une famille de musiciens professionnels, mais c’est seulement à partir de mes 12 ans que je me suis mis à jouer d’un instrument, lorsque j’ai dû arrêter toute activité sportive pendant 1 an à la suite d’une double fracture, au bras et à l’épaule. Afin de m’occuper l’esprit, mon père, trompettiste professionnel, m’a proposé d’essayer la trompette.

Pendant les années qui suivirent, je suis entré au conservatoire et appris à jouer de la batterie, de la guitare et du piano, tout en perfectionnant encore ma technique à la trompette.

Lors de mes études supérieures, j’ai monté un groupe de musique nommé Fanf’Arts (@Fanf_Arts sur Instagram) et recruté des étudiants musiciens plus ou moins confirmés. Le groupe ne comptant pas de bassiste, j’ai commencé à apprendre ce nouvel instrument. Nous avons pu jouer lors de 3 galas annuels de notre école, pour lesquels plus de 5 000 personnes s’y réunissent chaque année.

Lors de mes années aux prestigieux Conservatoires de Paris, j’ai dû faire le choix de 2 instruments à perfectionner : la trompette et le piano.

Lorsque je sors avec des amis, j’emmène toujours ma trompette avec moi au cas où l’envie de leur en jouer quelques airs me viendrait.

Quel genre musical joues-tu ?

J’ai un attrait pour le jazz, je tiens cela de mon père qui avait un grand nombre de CD que j’écoutais en boucle dans la voiture.

J’écoute beaucoup les morceaux de Pat Metheny, jazzman de renom, ayant des œuvres atypiques.

Exemple : Pat Metheny – Last Train Home

Un nouvel instrument en vue ?

Depuis quelque temps, je me consacre à la composition de mes propres morceaux pour lesquelles j’aime m’inspirer d’instruments traditionnels, comme le duduk par exemple.

Le Duduk est un instrument à vent arménien au son doux et rond.

Le peuple arménien a une histoire particulière avec cet instrument, il est devenu l’un des symboles de la musique locale à la suite d’événements tragiques qui se sont produits dans l’Histoire. Il traduit toute la tristesse et la douleur que les Arméniens ont endurées.

Au-delà de jouer des musiques existantes, je m’essaie aux arrangements : je pose mes improvisations sur des créations d’autres musiciens.

Pour la composition de mes propres morceaux, j’ai aménagé un studio chez moi avec un logiciel de production musicale : Studio One.

Je compose en 3 temps.

  1. Le processus de composition : 

J’essaie de trouver ma base harmonique du morceau en jouant du piano ou de la guitare et en enregistrant mes idées sur un logiciel.

Ce processus peut prendre plusieurs jours, car les idées ne viennent pas instantanément. Petit à petit, le morceau prend forme.

      2. La réalisation de la maquette :

Une fois la base achevée, et avec un logiciel d’écriture, je réalise la maquette.

Cela permet de jouer par-dessus la base et d’enregistrer les intentions souhaitées (le timbre, la sonorité, le vibrato). Une fois qu’elle est prête, je commence à enregistrer.

      3. Le mixage et le mastering :

Lorsque tout est enregistré, je réalise le mixage, c’est-à-dire l’équilibrage des voix et des instruments à chaque moment du morceau.

Puis je travaille sur le mastering, c’est-à-dire le procédé qui permet d’adapter le volume global du morceau à tous les types d’appareils (téléphone, écouteurs, etc.).

Arrangement par Théo ALLEGRINI (trompette et piano) et Eliot ALLEGRINI (violoncelle)

As-tu un objet symbolique ?

Les cahiers avec lesquels j’ai pratiqué mes premiers enchaînements de doigts à la trompette ont de la valeur à mes yeux. 

J’ai une sorte d’attachement pour ces cahiers puisque j’ai construit ma passion à force de m’exercer avec tous les soirs en rentrant des cours.